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Structure générale du PC

Dans ce chapitre, nous allons d’abord rappeler la manière dont sont codées les informations à l’intérieur d’un ordinateur. Ensuite, nous allons étudier l’architecture interne du PC, en particulier le fonctionnement de ses composants principaux (carte mère, processeur, mémoire, disque dur …). Enfin, nous examinerons les périphériques les plus courants et leur fonctionnement général.

Le codage de l’information

Généralités

Pour comprendre et analyser le fonctionnement d’un ordinateur, il faut avoir à l’esprit quelle est son utilité : Un ordinateur sert à stocker et traiter des informations, et il doit le faire quelle que soit la forme de ces informations (texte, image, son, vidéo, etc.). Sous quelle forme manipule-t-il ces informations ?

Un ordinateur est constitué de composants électroniques. Quels sont les états que peut avoir un composant alimenté électriquement ? De manière schématique : le courant passe ou ne passe pas.

 

 

 


Un ordinateur est constitué de composants électromagnétiques. Quels sont les états que peut avoir un composant magnétisé ? De manière schématique : magnétisé positivement ou négativement.

 

 

 

 


Un ordinateur est constitué de composants optiques. Quels sont les états que peut avoir un composant qui réfléchit la lumière ? De manière schématique : la lumière est réfléchie ou n’est pas réfléchie.

 

 

 

 


Il apparaît donc que, quel que soit le type de composant que l’on considère, on dispose de 2 états possibles pour stocker et véhiculer l’information. C’est pourquoi toute information à traiter, quelle que soit sa nature, doit pouvoir être représentée dans un alphabet à 2 symboles : 0 et 1 .

Ces symboles sont appelés Bits (Binary digits). Ils composent le langage binaire, qui va permettre de coder les informations, quelle que soit leur type.

Codage et type de données

Codage des caractères

Principe général : Traduire chaque caractère en une série de bits.

Parmi les systèmes de codage de caractères les plus utilisés, citons le code ASCII (American Standard Code for Information Interchange). En ASCII, un caractère est codé par une série de 7 bits.

Ex :           le         A          se traduit          1000001

                  le         «          se traduit          0100010

le         5          se traduit          0110101

Codage des nombres

Principe général : Convertir les nombres en base 2. Les nombres sont codés sur 8,16 ou 32 bits.

Il existe plusieurs systèmes de codage pour les entiers, le plus répandu consiste à convertir les nombres en base 2, en réservant le bit le plus à gauche pour le signe.

Ex :                       25   se convertit en        00011001

-25  se convertit en        10011001

Il existe également plusieurs systèmes de codage pour les nombres à virgule, le plus répandu consiste à convertir le réel en puissance de 10, puis de coder en base 2 la mantisse et l’exposant (codage en virgule flottante).

Ex :                       123,45   est transformé en   0,12345  x  10 3

exposant

 

mantisse

 
 

 


Codage des images

Principe général :     Convertir chaque point constituant l’image en un certain nombre de bits représentant la couleur du point.

Ex :            Codage simplifié d’une image en deux couleurs :

 0  0  0  0  0  1  0  0  0  0  0

 0  0  0  0  1  1  1  0  0  0  0

 0  0  0  1  1  1  1  1  0  0  0

 0  0  0  1  0  0  0  1  0  0  0

 0  0  0  1  0  0  0  1  0  0  0

 0  0  0  1  1  1  1  1  0  0  0

 0  0  0  1  0  0  0  1  0  0  0

 
 

 

 

 

 


Codage du son

Principe général :     Echantillonner l’infinité de valeurs que prend le son en un nombre fini de niveaux déterminés, convertis ensuite en base 2.

Ex :            Echantillonnage d’un son en 20 valeurs de10 niveaux déterminés :

 

 

 

 

 

 

 

 


Son original                                                                             Echantillonnage

Notation

Le grand volume d’information à représenter oblige à manipuler un grand nombre de bits. Pour des raisons de facilité d’écriture, on va grouper les bits par paquet de 8, formant ainsi un octet (en anglais byte).

 

 

 


1024 octets forment 1 Kilo-octet (noté Ko)

1024 x 1024 octets forment 1 Méga-octet (noté Mo)

1024 x 1024 x 1024 octets forment 1 Giga-octet (noté Go)

L’architecture interne du PC

Les principaux composants d’un micro-ordinateur se trouvent à l’intérieur du boîtier que l’on appelle également Unité Centrale.

            

                                                                                          L’Unité Centrale

La carte mère

L’élément essentiel de cette unité centrale est la carte mère, un circuit imprimé qui permet l’interconnexion des principaux composants :

·   Le processeur, qui fait les calculs

·   La mémoire centrale (RAM), qui stocke temporairement les données et les instructions en cours d’exécution

·   Les ports et connecteurs, qui permettent de communiquer avec les périphériques (connecteurs IDE, port AGP, ports PCI, port parallèle, port USB …)

Il existe de nombreux types de carte mère, mais quels que soient le modèle ou le constructeur, les cartes mères actuelles respectent globalement l’architecture suivante :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


La communication entre les différents composants se fait par l’intermédiaire des différents bus. Un bus est une ligne imprimée (sur ou dans la carte mère) dont le rôle est de véhiculer les bits. Il est caractérisé par sa taille (c’est à dire le nombre de bits qu’il peut transmettre en une fois) et sa fréquence (c’est à dire le nombre de fois par seconde où il peut transmettre des bits).

Ces deux informations permettent de calculer le débit théorique d’un bus :

Débit théorique   =   Nombre de bits   x   Fréquence

La carte mère est caractérisée par son chipset, un ensemble de puces qui sont chargées d’assurer la transmission et la synchronisation des informations à l’intérieur de l’Unité Centrale et vers les périphériques. Le chipset comporte deux puces essentielles, communément appelées pont Nord (Northbridge) et le pont Sud (SouthBridge).

Le Pont Nord est chargé des échanges entre processeur, mémoire vive et carte graphique. Les échanges se font en particulier via le bus FSB (Front Side Bus), dont la largeur et la fréquence déterminent les taux de transfert entre mémoire et processeur.

Le Pont Sud est chargé des échanges de données avec les autres composants du PC (disque dur, périphériques, etc.). Ces échanges, beaucoup plus lents, se font par les différents ports et connecteur de la carte mère.

Le microprocesseur

Le microprocesseur (ou CPU : Central Processing Unit) est le « moteur » de la machine. C ’est la puce électronique  chargée d’exécuter chaque instruction. Tous les autres composants ne sont là que pour lui transmettre les données et les traitements à effectuer.

Actuellement, Intel (avec les Pentium et Céléron) et AMD (Athlon, Duron et Sempron) sont les deux principaux constructeurs de processeurs pour PC.

Les principales caractéristiques d’un processeur sont :

·       Son jeu d’instructions : C’est l’ensemble des opérations qu’il est capable de réaliser.

·       Sa fréquence : C’est le « tempo », le laps de temps, entre 2 actions élémentaires. Plus cette fréquence est grande, plus le laps de temps entre 2 actions est court (et donc, plus l’ordinateur est rapide).

1

 

=

 

Durée entre 2 actions

 

(en secondes)

 
 

 

 


Les meilleurs processeurs actuels sont cadencés à 3,8 GHz.

·       Le type de socle (socket) permettant de le connecter sur la carte mère. Cette caractéristique est directement dépendante de la carte mère, qui détermine le type de socle à utiliser.

·       Les niveaux et la taille du cache. Le cache est un espace mémoire dont l’accès est très rapide et qui sert d’espace « tampon » entre le processeur et la mémoire centrale (dont l’accès est plus lent).

Il existe d’autres caractéristiques plus techniques (nombre de transistors, largeur du masque, propriétés du pipeline, …) ou plus pratiques (prix, date de mise sur le marché, …). Un tableau récapitulatif de quelques caractéristiques, par modèle de processeur, se trouve en annexe (annexe A).

La mémoire

La mémoire centrale ou mémoire vive (ou RAM : Random Access Memory) est à la fois la « salle d’attente » et l’espace de travail du processeur. Chaque instruction qui doit être exécutée par le processeur, chaque donnée manipulée, est stockée en mémoire centrale. C’est une mémoire volatile (elle se vide dès qu’on éteint l’ordinateur).

La RAM se présente sous forme de module (ou barrette) que l’on enfiche sur la carte mère.

Il existe actuellement trois principales technologies différentes de RAM. Ces technologies sont incompatibles entre elles, c’est la carte mère qui détermine le type de RAM à utiliser:

·       La DDR RAM (Double Data Rate RAM) : C’est la technologie la plus répandue actuellement. Elle a été impulsée par AMD, puis Intel a ensuite été obligé de l’adopter.

·       La Rambus DRAM  : C’est une technologie mise au point par Intel, plus rapide que la DDR, mais dont le prix élevé a entraîné l’échec commercial.

·       La SDRAM (Synchronous Dynamic RAM) : C’est une technologie déjà ancienne, mais encore présente sur de nombreux PC.

Quelle que soit sa technologie, une RAM a deux caractéristiques importantes : sa capacité et sa vitesse. On peut également citer son prix, qui dépend de la technologie, du constructeur, de la capacité et de la vitesse (exemple pour la technologie DDR  : de 1 500 CFP pour une barrette générique de 128 Mo PC3200 … jusqu’à 70 000 CFP pour un module Corsair PC3200 de 2 Go)

La capacité d’un module de RAM varie, selon les technologies, de 32 Mo à 2 Go. La performance du PC est directement liée à la quantité totale de RAM dont il dispose. (voir technique du swapping au chapitre suivant).

La vitesse d’un module correspond à la fréquence à laquelle peuvent se faire les échanges avec le processeur. Un tableau en annexe (annexe B) récapitule les différentes vitesses pour chaque technologie.

Ports et connecteurs

Le type et le nombre de connecteurs présents sur la carte mère dépendent étroitement de son …age. En effet, au fil des évolutions technologiques, certains connecteurs (ISA, AMR, …) ou prises (DIN, …) disparaissent des nouvelles cartes mères, alors que d’autres font leur apparition (FireWire, PCI Express, …). Voici les plus courants :

·       Connecteurs PCI (Peripheral Component interconnect)

Apparu dans les PCs en 1993, ce type de connecteur est destiné au branchement de cartes d’extension (carte réseau, carte son, carte modem, …). Il est relié au Pont Sud par un bus de 32 bits cadencé à 33 MHz, ce qui autorise un débit théorique de 132 Mo/s.

                 

Connecteurs PCI                       Carte d’extension PCI

·       Connecteur AGP (Accelerated Graphic Port))

C’est un connecteur à haute vitesse, destiné au branchement de la carte graphique. Apparu à la fin des années 90 afin de palier à la lenteur du bus PCI, ce type de connecteur est directement relié au Pont Nord par le FSB.

Voici un tableau récapitulant les caractéristiques des différentes versions de la norme AGP , les connecteurs pouvant être différents selon les versions et les voltages :

 

Version AGP

Tension

Normes

Débit

AGP 1.0

3.3 v

1x, 2x

266 à 533 Mo/s

AGP 2.0

1.5 v

1x, 2x, 4x

266 Mo/s à 1 Go/s

AGP 2.0 universal

1.5 v, 3.3 v

1x, 2x, 4x

266 Mo/s à 1 Go/s

AGP 3.0

1.5 v, 0.8 v

4x, 8x

1 à 2 Go/s

A plus ou moins long terme, le port AGP va disparaître et être remplacé par la technologie PCI Express , qui offre des débits supérieurs.

 

·       Connecteurs PCI Express

Mis au point en 2002, ce type d’interface permet le branchement « à chaud » de cartes d’extension. Il est proposé en plusieurs versions (1x à 32 x), avec des débits allant de 250 Mo/s à 8 Go/s. La forme des connecteurs est différente selon la version. Il n’y a pas de compatibilité avec les normes PCI et AGP.

connecteur PCI Express x1                           connecteur PCI Express x16

PCI Express 1x                                             PCI Express 16 x

·       Connecteurs IDE (Integrated Drive Electronics)

Il s’agit de connecteurs (généralement au nombre de 2) utilisés pour brancher disques durs et lecteurs/graveurs de CD et DVD, mais aussi lecteurs Zip et streamers.

Chacun des connecteurs est identifié par un nom sérigraphié sur la carte mère (selon les cartes mères, IDE0 et IDE1 ou bien IDE1 et IDE2). Le port IDE ayant le plus petit numéro est appelé port IDE primaire et l'autre port IDE secondaire.

connecteur IDE IDE0

connecteur IDE IDE1

Sur un connecteur IDE, on peut brancher une nappe pouvant accueillir au plus 2 périphériques :

Les données de deux périphériques reliés à une même nappe utilisent donc le même chemin pour circuler vers et depuis la carte mère.

Afin de permettre au système de faire une distinction entre les deux « propriétaires » possibles des données, il est nécessaire d'affecter à chacun des périphériques d'une même nappe une indication d'identité. Un des périphériques est le maître (master), c’est son contrôleur qui gère les données qui circulent sur la nappe ; l'autre est l'esclave (slave). Une fois cette identité paramétrée, le système est en mesure de reconnaître avec lequel des périphériques il communique.

Ce réglage s'effectue sur le périphérique à l’aide d'un contacteur métallique appelé cavalier (jumper), selon un schéma figurant généralement sur le périphérique lui-même :

                    

Schéma et positionnement d’un cavalier

Deux périphériques d'une même nappe ne peuvent être tous les deux réglés dans un même mode. Par exemple, deux périphériques en mode maître sur une même nappe bloqueront le démarrage du PC. Un périphérique seul sur une nappe IDE, qu'il soit relié au port primaire ou secondaire, est toujours paramétré en mode maître.

Par convention, le disque dur sur lequel est installé le système d'exploitation doit être le périphérique maître relié au port IDE primaire. Ceci n’est pas une obligation, mais permet des performances optimales.

Lorsqu’on veut ajouter un périphérique IDE en plus du disque dur, quel que soit ce périphérique (deuxième disque dur, lecteur, graveur, etc.), il est conseillé de placer ce deuxième périphérique sur le port IDE secondaire, évidemment en mode maître.

 

 

 

 

 

 

 


Chacun possède ainsi un contrôleur IDE dédié, les performances générales de la configuration sont les meilleures possibles.

Lorsqu’on veut ajouter des périphériques supplémentaires, la plupart des solutions sont viables, mais il faut garder à l’esprit trois principes essentiels :

- Les transferts de données sont « optimum » lorsque les périphériques sont en mode maître.

- Les transferts de données entre 2 périphériques sur une même nappe sont plus lents que si ces périphériques étaient sur des nappes différentes.

- Il est déconseillé de mettre un lecteur et un graveur sur une même nappe (risque de problèmes en cas de copie directe de CD)

Les configurations suivantes optimisent les situations les plus courantes :

 

Deux disques durs et un lecteur (ou un graveur) :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Deux disques durs, un lecteur et un graveur :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Remarque :    On peut éventuellement inverser le lecteur et le graveur si la gravure est une activité fréquente, afin de ne pas ralentir le disque principal.

Il existe plusieurs évolutions de la norme IDE. Chaque nouveau protocole améliore le débit proposé et supporte les protocoles précédents. Un tableau en annexe C résume les caractéristiques et les compatibilités de ces différentes normes.

Une nouvelle nappe est apparue à partir de la norme Ultra DMA 66 (80 fils au lieu de 40). Elle permet de réduire les parasites et ainsi d’augmenter le débit.

Une nouvelle norme, le Serial ATA, avec un débit théorique allant jusqu’à 300 Mo/s (Serial ATA II ou SATA 3Gbs), remplace progressivement l'interface IDE actuelle (les premiers disques sont apparus fin 2002). Le principe est d'utiliser un bus série très haute vitesse pour remplacer le bus IDE parallèle (le grand nombre de signaux sur le bus IDE parallèle crée des perturbations qui limitent l’amélioration de sa fréquence).

        

Interface Serial ATA

Les deux connecteurs (données et alimentation) sont différents de ceux de l’interface IDE.

On ne peut brancher qu’un seul périphérique sur un port Serial ATA, mais ce branchement peut se faire « à chaud » (hot plug).

·       Principaux ports “externes”

PS2

 
connecteurs sur le panneau arrière

Port USB (Universal Serial Bus)

C’est un port série (les bits sont transmis les uns à la suite des autres) qui s’est beaucoup développé ces dernières années. L’avantage de l’USB est de présenter une connexion relativement rapide (environ 45 Mo/s effectifs pour la version USB 2.0 – 60 Mo/s théoriques) pouvant accueillir une gamme très étendue de périphériques (clavier, souris, scanners, imprimantes, disques durs externes, appareil photo numériques, …).

Il existe deux types de connecteurs USB, le type B étant généralement utilisé pour les disques durs externes :

Type A           Type B

Port PS2

Port série utilisé pour les périphériques « lents » : clavier, souris.

Port FireWire (IEE 1394)

connecteur 1394a-1995 connecteur 1394a-2000                      connecteur 1394b Beta connecteur 1394b Bilingual

Ports 1394a                                                    Ports 1394b

Ce port a été initialement développé par Apple et Sony pour connecter des périphériques « multimédia » (caméscopes numériques, appareils d'enregistrement audio, ...).

La version 1394b (avec un débit effectif de l’ordre de 80 Mo/s) est de plus en plus utilisée pour les disques durs externes.

·       Débits comparés des ports et connecteurs

Le schéma suivant présente une comparaison des débits théoriques maximums des différents ports et connecteurs que l’on peut rencontrer sur une carte mère :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Débits maximums théoriques


Le BIOS

Le BIOS (Basic Input Output System) est un ensemble de programmes qui assure le démarrage du PC. Son rôle est de détecter et permettre l’utilisation des différents composants.

Les programmes constituant le BIOS sont stockés dans une mémoire EEPROM et utilisent des données qui sont stockées dans une puce CMOS de la carte mère.

On peut modifier ces données utilisées par le BIOS en lançant le programme Setup au démarrage du PC (selon les BIOS, en appuyant sur la touche  Suppr  ou la touche  F 10  ).

 
Zone de Texte: BIOS Cylindre: CMOS Ellipse: Setup
 

 

 

 


Modifier les paramètres du BIOS

 

Grâce à la pile, la mémoire CMOS conserve ces modifications même lorsque le PC est éteint.

La chronologie des actions du BIOS au démarrage du PC est la suivante :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


                                                                                        Les actions du BIOS

Le Bios est capable de diagnostiquer un certain nombre de pannes. Pour nous en avertir, il émet des bips sonores via le haut parleur de l'unité centrale relié à la carte mère. Chacun de ces bips a une signification bien précise, et varie en fonction de la marque du Bios. (voir annexe D).

La présentation du Setup peut varier en fonction du constructeur (Award, Phoenix, …) et de la version du BIOS utilisée. Prenons l’exemple des quatre PC que nous utilisons depuis le début pour illustrer cette partie consacrée au matériel. Les principaux menus du Setup sont les suivants (BIOS Award) :

·       Standard CMOS Setup

C’est ici que l’on règle la date et l’heure, mais aussi la présence des disques durs (détection automatique ou pas), l’indication de la présence d’un lecteur de disquette, etc.


·       BIOS Features Setup

Ce menu permet de définir un paramètre important : la séquence de boot. C’est l’ordre dans lequel le BIOS doit inspecter les lecteurs afin d’y trouver un système d’exploitation.

Ce menu offre également la possibilité d’activer (Enabled) ou de désactiver (Disabled) un certain nombre de fonctions au démarrage (détection de virus sur le secteur de boot, POST rapide, « Shadowing » du BIOS, …). La désactivation de certaines fonctions (en particulier celles rendues caduques par les nouveaux systèmes d’exploitation) permet d’accélérer le démarrage du PC.

·       Chipset Features Setup

Ce menu permet de paramétrer les caractéristiques et ratios d’un certain nombre de composants sensibles de la carte mère (temps de latence de la RAM, bus PCI, contrôleurs IDE, etc….).

·       Power Management Setup

Cette page affiche toutes les rubriques des fonctions de gestion de l’alimentation.

·       Load BIOS Default et Load Setup Defaults

Ces deux commandes permettent de charger les valeurs par défaut BIOS (valeurs indispensables à l’optimisation des performances du système) ou Setup (valeurs requises pour des performances minimales du système).

·       IDE HDD auto detection

Permet la détection automatique des disques durs et la configuration de leurs paramètres.

·       User Password et Supervisor Password

Ces deux commandes permettent de définir des mots de passe pour autoriser l’accès au Setup (Supervisor) ou même l’accès au PC lui-même (User).

Notons qu’il peut être utile d’effacer complètement les données contenues dans le CMOS (par exemple si on a oublié les mots de passe …) afin de pouvoir paramétrer à nouveau le BIOS. Il existe plusieurs manières de réaliser cette manipulation, mais le plus simple est d’enlever la pile de la carte mère pendant quelques minutes.

« Flashage » du BIOS

Cette opération consiste à mettre à jour les programmes contenus dans la mémoire EEPROM constituant le BIOS. Ces mises à jour permettent par exemple le support des derniers matériels sortis sur le marché, la correction de bug, l’ajout de nouvelles options, …

 

Le flashage du BIOS peut avoir des conséquences irréversibles
pour le bon fonctionnement de la carte mère.

Une telle mise à jour doit être effectuée uniquement en cas de disfonctionnements importants. Une mauvaise manipulation ou un évènement extérieur, comme une coupure d´électricité pendant la mise à jour, peuvent sérieusement endommager la carte mère et la rendre inutilisable.

Une fois le modèle du BIOS identifié, les fichiers et les procédures de mise à jour sont téléchargeables sur les sites des constructeurs de cartes mères ou des fabricants pour les PC de marque (voir adresses en annexe E).

 


Le disque dur

C’est un composant essentiel de l’architecture du PC, même s’il se trouve plus « loin » du cœur de la machine. Pourquoi ce terme « loin » ? Parce que, proportionnellement, s’il fallait 1 seconde pour accéder à la RAM (au lieu de quelques nanosecondes), il faudrait … plus de 11 jours pour accéder au disque dur !

Le disque dur est le dispositif de stockage permanent du PC.

C’est lui qui garde en mémoire toutes les informations de votre système (système d’exploitation, applications, données, …) lorsque le PC n’est pas sous tension. Son rôle dans l’architecture matérielle du PC est essentiel. Il est indispensable au PC, ce qui n’est pas le cas des périphériques que nous passerons en revue dans la section suivante.

Structure physique

Un disque dur est constitué d’un certain nombre de plateaux rigides rotatifs recouverts d’une substance magnétisable qui permet de stocker les bits.

 

 

 

 

 

 

 


Le disque dur possède des têtes de lecture qui se déplacent ensemble (comme autant de bras d’un tourne-disque) au dessus de la surface des plateaux et permettent d’accéder à chaque zone élémentaire magnétisable. Selon la distance entre la tête et la surface du disque, on peut modifier ou simplement lire les données.

Les données sont regroupées en secteurs de 512 octets, eux-mêmes répartis en pistes concentriques formant des cylindres. (un cylindre est composé des pistes de même circonférence mais situées sur des plateaux différents)

 

 

 

 

 

 

 


Une piste et un secteur (vue de dessus)                 Un cylindre (vue de coté)

La notion de cylindre est importante car, pour accéder à des données qui se trouvent sur un même cylindre, on n’a pas besoin de déplacer les têtes de lecture (opération mécanique, donc « lente » à l’échelle de vitesse du PC).

Il est donc possible d'identifier sans ambiguïté une zone particulière du disque dur en donnant son numéro de cylindre, son numéro de plateau et son numéro de secteur. Ces paramètres - cylindres (Cylinder), têtes de lecture (Heads) et secteurs (Sectors) - , abrégés en CHS, permettaient notamment de déclarer manuellement un disque dur dans le Setup du BIOS. Avec l’apparition des « grands » disques et de l’adressage par blocks, ces données du BIOS ne représentent plus la réalité.


Principales caractéristiques

Un disque dur est caractérisé par le type d’interface qui le relie à la carte mère.

Le plus répandu est toujours l’interface IDE et ses multiples normes (synonymes et variantes …) (EIDE, Fast ATA, ATA 66, Ultra ATA100, ATA-3, etc..), que nous avons déjà évoquée (voir section sur les connecteurs de la carte mère).

L’interface SATA, que nous avons également évoquée, est l’interface qui s’impose comme la nouvelle norme pour les micro-ordinateurs actuels.

On trouve également l’interface SCSI, disponible sur adaptateur (carte) PCI : elle est moins répandu, plus chère, mais les taux de transfert sont meilleurs (de 10 à 640 Mo/s, selon la norme utilisée). On trouve essentiellement les disques SCSI sur les serveurs.

On trouve enfin des disques durs externes, c'est-à-dire branchés à l’extérieur du boîtier de l’unité centrale. Ils sont généralement de plus grande capacité car utilisés pour le stockage de données ou les sauvegardes. Les connexions les plus utilisées sont les interfaces USB et Firewire, quelquefois Ethernet.

La structure physique décrite plus haut (section 3.1) est valable pour tous les disques durs, quelle que soit leur interface.

Voici quelques autres caractéristiques à connaître :

- La capacité. Bien évidemment, un disque dur est caractérisé par sa taille. On peut trouver des disques jusqu’à 500 Go en interne (Hitachi Desktar 7K500 SATA II, 55 000 CFP chez GrosBill.com) et jusqu’à 2 000 Go en externe (LACIE Bigger Disk 2 To Extreme, 240 000 CFP chez fbio.fr)

- La vitesse de rotation des plateaux. Elle varie, pour les disques IDE actuels de 5400 tr/mn à 7200tr/mn et peut monter à 15 000 tr/mn pour les disques SCSI.

- Le temps d’accès moyen aux données. Il est composé du temps de recherche (déplacement des têtes jusqu’au bon cylindre) et du temps de latence (déplacement du plateau jusqu’au bon secteur) et varie généralement entre 5 et 15 ms, selon l’interface, la vitesse de rotation et … l’age du disque.

- La taille du cache. Les disques actuels comportent une zone de mémoire tampon (entre 2 et 16 Mo) permettant de gagner du temps en évitant l’accès systématique aux plateaux.

Formatage et Partitionnement

L’opération de formatage consiste à « préparer » le disque dur à recevoir des données. II existe deux types de formatage :

·       le formatage physique dit formatage de « bas niveau »

·       le formatage logique, appelé formatage de « haut niveau »

Attention, dans un cas comme dans l’autre, cette opération supprime les données existantes et ceci est théoriquement irréversible.

·       Formatage physique

Le formatage physique, ou formatage de bas niveau, permet d'initialiser la surface de chaque plateau du disque et les pistes qu'ils contiennent. Son utilité est également d'inscrire à la racine du disque dur les informations de base comme le nombre de cylindres, de secteurs abîmés, etc. Ce formatage est effectué en usine, mais on trouve un certain nombre d’utilitaires permettant de le réaliser.

Il faut garder à l’esprit que cette opération est risquée pour le disque dur. Elle est donc à employer uniquement si ce dernier est considéré comme perdu.

·       Partitionnement

Le partitionnement consiste à créer une ou plusieurs zones indépendantes de stockage sur un même disque dur. Ces zones sont appelées partitions. Un disque dur doit au moins posséder une partition pour être utilisable.

Pour utiliser une image (encore …), considérons le disque dur comme une maison. Un disque non partitionné est une maison n’ayant aucune pièce aménagée, donc inhabitable. Un disque partitionné est une maison dans laquelle a été aménagée au moins une pièce. Chaque pièce aménagée en plus correspond alors à une partition.

Pour un disque dur utilisé dans une plateforme matérielle de type « PC », il existe deux types de partitions : partition principale et partition étendue. Un disque dur doit contenir au minimum une partition principale (si un disque dur contient plusieurs partitions principales, une seule sera active en même temps).

La partition principale est interprétée par le système comme un disque dur à part entière. En principe, seule une partition principale est « bootable », c'est à dire qu’elle peut contenir un système d’exploitation auquel le BIOS peut « passer la main » au démarrage du PC.

La partition étendue est une partition supplémentaire, qui peut être scindée en lecteurs logiques (ou partitions logiques) qui seront également vus par le système d’exploitation comme de véritables disques durs.

Les avantages du multi partitionnement (c’est à dire le fait de créer plusieurs partitions) sont :

-  Permettre l’installation de deux systèmes d’exploitation (ou plus) sur un même disque dur.

- Permettre la création d'une unité de sauvegarde en séparant les données du système d’exploitation. En cas de dysfonctionnement du système d'exploitation, il suffira de remettre à neuf sa partition sans avoir à toucher à la partition servant d'unité de sauvegarde qui sera préservée.

Pour résumer la situation, voici 4 exemples de partitionnement d’un même disque dur qui représentent les scénarios les plus courants :

 

Scénario 1

- Une partition principale
- Pas de partition étendue

 
 

 

 

 

Scénario 2

- Une partition principale
- Une partition étendue

 
 

 

 

 

Scénario 3

- Une partition principale
- Une partition étendue composée de deux lecteurs logiques

 
 

 

 

 

Scénario 4

- Deux partitions principales contenant chacune un système d’exploitation
- Une partition étendue

 
 

 

 

 

 


La création de partition peut se faire grâce à l’utilitaire FDISK (utilisable sous DOS, Windows 98, Linux) ou bien l’utilitaire Diskmgmt.msc (un des outils de gestion de l’ordinateur sous Windows 2000), ou bien grâce à des logiciels commerciaux du type PartitionMagic de PowerQuest.

Celui-ci permet notamment de créer ou modifier des partitions sur un disque contenant déjà des données sans les détruire ou de déplacer des installations de logiciel d’une partition à une autre. Par contre, il est payant (env 12 000 CFP).


·       Le secteur de partition principale ou MBR (Master Boot Record)

Le MBR est un secteur particulier, situé au début du disque (tête 0, cylindre 0, secteur 1), qui est chargé par le BIOS en mémoire lors du démarrage sur le disque. Si le disque contient plusieurs partitions principales, le MBR contient notamment le programme qui va déterminer quelle est la partition principale à activer.

·       Formatage logique

Le formatage logique, ou formatage de haut niveau, correspond à la création d'une « table des matières » du disque (FAT, NTFS - voir dans le chapitre suivant la section intitulée « Système de Fichiers »). Cette structure de données permet au système d'exploitation de gérer l'espace du disque, de cartographier l'emplacement des fichiers et de repérer les zones défectueuses de façon à ce qu'elles ne soient pas réutilisées.

Le formatage logique est une opération à appliquer à chacune des partitions du disque.

L’expression « formatage du disque », malgré son emploi courant dans le monde de l'informatique, est inexacte. En effet, on ne formate pas un disque dur, mais une partition principale ou les lecteurs logiques contenus dans une partition étendue (c’est à dire une ou plusieurs zones du disque).

Par exemple, lorsque le disque dur contient deux lecteurs logiques C et D, il est possible de ne formater qu'un seul des deux, l'autre conservant la totalité de ses données.

Le formatage logique peut être réalisé par la commande FORMAT ou par le système d’exploitation (dans le cas d’un lecteur logique d’une partition étendue).

On réalise un formatage d’une partition dans les cas suivants :

- Après la création d'une partition principale ou d'un lecteur logique : Une partition ou un lecteur fraîchement créés ne peuvent pas encore recevoir de données car ils ne sont liés à aucun système de fichiers.

- En cas de défaillance d'un lecteur : il s'agit d'un cas courant pour le lecteur C, celui correspondant généralement à la partition principale de votre disque dur. Cela n'est pas dû au disque lui-même mais au système d'exploitation qui y est installé. En effet, les données de votre système d'exploitation sont en perpétuelle modification au fur et à mesure que vous utilisez votre ordinateur. L'installation de logiciels ou la personnalisation de divers paramètres sont des actions qui modifient le comportement de votre système et qui peuvent dans certains cas le déstabiliser. A terme, un système d'exploitation, que votre ordinateur soit ou non protégé par un anti-virus, peut souffrir de dysfonctionnements (messages d'erreurs aléatoires, écrans bleus,…).

Le formatage du lecteur efface complètement le système d’exploitation ainsi que toutes les données contenues sur ce même lecteur. Une fois cela fait, il sera bien entendu nécessaire de réinstaller le système et les logiciels.

Nous reparlerons du formatage en étudiant les systèmes d’exploitation, dans la section consacrée aux Systèmes de Fichiers

Le RAID

A son origine en 1988, le RAID (Redundant Array of Inexpensive Disks) était une technique visant à augmenter la capacité de stockage en « empilant » plusieurs disques durs afin qu’ils soient considérés par le système d’exploitation comme un seul disque.

Actuellement, vu les capacités croissantes des disques durs et la diminution de leur prix, le but est principalement d’accroître les performances (débit en lecture/écriture) et d’assurer une sécurité supplémentaire en dupliquant les données.

La technique du RAID a connu plusieurs évolutions au fil des années. Voici les catégories et les combinaisons de catégories les plus répandues :


·   RAID 0 (Stripping)

Première version de cette technique, son principe est d’empiler les données sur plusieurs disques.

L’intérêt est d’augmenter les débits (écriture simultanée sur tous les disques) et de simuler un disque de plus grande capacité (capacité du disque le plus petit x nombre de disques) :

 

Espace utilisable

80 Go

 

RAID  0

 
 

 

 

 


Le débit est excellent, mais la sauvegarde des données n’est pas assurée.

·   RAID 1 (Mirroring)

Son principe est d’utiliser plusieurs disques en parallèle afin que chacun stocke les mêmes informations. L’intérêt est d’assurer la sauvegarde des données.

 

Espace utilisable

40 Go

 

Disque miroir

40 Go

 

RAID  1

 
 

 

 

 


Le débit est légèrement meilleur en lecture et la sauvegarde des données est assurée. Par contre, la capacité des disques n’est pas optimisée.

·   RAID 0 + 1

Il combine les deux techniques précédentes et nécessite un minimum de 4 disques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Les performances sont excellentes et les données sécurisées.

·   RAID 5

Il nécessite au minimum 3 disques. Les disques enregistrent à tour de rôle les fichiers, mais aussi des données de parité concernant ces fichiers. Ceci permet de reconstituer les fichiers en cas de défaillance de l’un des disques.

La capacité utile est celle du plus petit des disques multipliée par le nombre de disques moins un (les données de parité réduisent l’espace de stockage).

 

Espace utilisable

120 Go

 

RAID  5

 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


·   Mise en place

L’installation physique des disques est classique. Elle nécessite un contrôleur RAID sur la carte mère (ou l’utilisation d’une carte d’extension) et évidemment un nombre suffisant de connecteurs (IDE,  SATA ou SCSI) pour connecter les disques.

             

Carte RAID PCI interface IDE               Carte RAID PCI interface SATA

 

Le BIOS doit permettre la prise en compte du RAID et doit être paramétré dans ce sens.

Il est possible de combiner ensemble plusieurs catégories de RAID, si elles sont supportées par le contrôleur RAID. Selon la catégorie ou la combinaison choisie, il sera possible ou non de conserver les données contenues sur les disques (par exemple, RAID 0 impose une réinstallation complète du système).


Principaux périphériques …

Cette section est consacrée aux principaux périphériques permettant le stockage et l’échange des données avec l’unité centrale.

La carte graphique et l’écran

La carte graphique (ou carte vidéo) est le composant chargé de gérer et transmettre à l’écran la couleur de chaque point (ou pixel : picture element)) devant être affiché.

Elle se connecte sur le port AGP ou PCI Express, mais peut également être directement intégrée à la carte mère (les performances sont moindres mais souvent suffisantes si le PC n’est pas destiné au jeu ou au traitement de l’image). Elle possède son propre processeur (cadencé environ à 300 Mhz dans les cartes graphiques actuelles) et sa propre mémoire (actuellement jusqu’à 512 Mo de DDR …).

Pour réaliser l’interface entre l’écran et la carte graphique, celle-ci dispose généralement d’un connecteur VGA classique (signal analogique) et éventuellement d’un connecteur DVI (signal numérique) et d’une sortie TV.

prise VGA                                        prise S-Video

Interface VGA                     Interface DVI                 Interface S-Vidéo

 
 

 

 

 


Il y a principalement deux types d’écrans : écrans cathodiques et écrans plats. La procédure « normale » est d’utiliser une sortie VGA avec un écran cathodique et une sortie DVI pour brancher un écran plat. Mais il existe des adaptateurs qui permettent par exemple de brancher un écran plat sur une sortie VGA.

La résolution est le nombre de pixels affichés à l’écran: Une résolution 1024 x 768 en 16 millions de couleurs signifie qu’il y aura à l’écran 1024 colonnes et 768 lignes, soit 786 432 pixels, avec 16 millions de couleurs possibles pour chacun. (une telle résolution nécessite 1024 x 768 x 3 = 2,25 Mo de mémoire pour stocker la couleur de tous les pixels).

La résolution que peut gérer la carte doit être supportée et supportable à l’écran. Ceci dépend à la fois de la technologie de l’écran et de sa taille :

 

Ecran cathodique

Ecran plat

Résolution confortable

15"

 

800 x 600

17"

15"

1024 x 768

19"

17"

1152 x 864

21"

19"

1280 x 960

·       Les écrans cathodiques ou écrans CRT (Cathode Ray Tube)

Leur fonctionnement est semblable à celui d’une télévision : un canon à électrons balaie une surface phosphorescente.

Leurs principales caractéristiques sont :

- la taille : C’est la diagonale exprimée en pouces.

- la définition : C’est la résolution maximale qu’il supporte.

- la fréquence de rafraîchissement : C’est le rythme auquel sont rafraîchis les pixels. Pour un maximum de confort visuel, il doit être le plus élevée possible (au moins 75 Hz).

- le pitch : C’est l’écart entre deux points de l’écran. Il doit être le plus faible possible (au plus 0,28 microns).


·       Les écrans plats ou écrans LCD (Liquid Crystal Display)

Les écrans plats sont plus chers, mais beaucoup moins encombrants que les écrans CRT. Il existe plusieurs types de technologies LCD, dont la technologie TFT (Thin Film Transistor) dans laquelle chaque élément à cristaux liquides qui constitue un pixel est commandé directement par un ou plusieurs transistors qui lui sont affectés.

Leurs principales caractéristiques sont :

- la taille et la résolution : Les pixels étant fixes, ces deux caractéristiques sont directement liées.

- le temps de réponse : Il définit la durée nécessaire pour faire passer un pixel du blanc au noir, puis de nouveau au blanc. Il doit être le plus petit possible (inférieur à 25 ms)

- La luminosité : Exprimée en candelas par mètre carré (Cd/m2), son ordre de grandeur doit être d’environ 250 cd/m2.

- L'angle de vision vertical et horizontal : Exprimée en degrés, il permet de définir l'angle à partir duquel la vision devient difficile lorsque l'on n'est plus face à l'écran.

Un des problèmes des écrans plats est la fragilité des pixels : lorsqu’un pixel est hors service (on parle de pixel « mort »), ceci est définitif.

Le lecteur de disquette

Le lecteur de disquette 3 pouce1/2 est le plus lent et le plus « petit » (capacité de 1,44 Mo) des supports de stockage. Sa disparition est programmée, mais il est encore présent sur beaucoup de PC.

Le principe de fonctionnement est voisin de celui du disque dur : un disque (souple) magnétisable, contenant sur ses deux faces des pistes et des secteurs de 512 octets. La vitesse de rotation est bien moindre (300 tr/mn) et la tête de lecture touche la surface du disque.

Une encoche dans le coin inférieur gauche permet de protéger la disquette (lorsque l’encoche est ouverte, un capteur photoélectrique reçoit la lumière d’une diode et rend l’écriture impossible).

La disquette ne doit pas être considérée comme un support de sauvegarde (faible capacité et grande fragilité) mais plutôt comme un outil de dépannage, idéal pour créer des supports de démarrage.

Les lecteurs et graveurs optiques

Le principe de base pour la lecture et l’écriture est le même, quel que soit le support (CD ou DVD).

 En lecture, un rayon laser vient frapper un point de la couche réfléchissante du disque. Si la surface est plane, le rayon est renvoyé vers un détecteur et transformé en 1, si le rayon touche une dépression, la lumière est dispersée et c’est un 0.

 

 

 

 

 

 

 

 


Lecture d’un 1                                                             Lecture d’un 0

 

En écriture, un rayon laser « d’effaçage » permet de chauffer la couche afin d’égaliser les dépressions représentant les 0. Un laser d’écriture, plus puissant, permet de brûler chaque point de la couche réfléchissante devant représenter un 0.

Les points permettant de représenter les bits sont alignés le long d’une spirale qui part du centre du disque. Selon le type de support (CD ou DVD), la densité des points varie et on utilise une ou deux faces du disque.

Pour les DVD « double couche », la lecture de la couche inférieure se fait en augmentant l’intensité du rayon laser :

Lecture d’un DVD « double couche »

Les lecteurs optiques utilisent majoritairement l’interface IDE. La rapidité et la capacité de stockage varient suivant le type de support et l’interface (voir tableau récapitulatif des caractéristiques des différents supports de stockage en annexe F).

Le clavier et la souris

Le rôle de ces deux périphériques étant de nous permettre de transmettre nos ordres au PC, ils fonctionnent donc à notre vitesse, c’est à dire très lentement … L’interface la plus répandue actuellement est le connecteur PS/2, mais on trouve également des claviers et souris sur port USB, en particulier pour les « sans fil ».

Les imprimantes

Quelle que soit sa technologie, les principales caractéristiques d’une imprimante sont :

- la vitesse d'impression : exprimée en pages par minute (ppm). Pour les imprimantes couleur, on distingue habituellement la vitesse d'impression en monochrome et en couleur.

- la résolution : exprimée en points par pouces (ppp ou dpi, pour dot per inch), la résolution définit la finesse de l'impression.

- la mémoire embarquée c’est la quantité de mémoire permettant à l'imprimante de stocker les travaux d'impression.

- l’interface : c’est le type de connectique entre l’imprimante et le PC, généralement USB ou Parallèle. Une imprimante peut également être connectée en réseau via une interface Ethernet ou WiFi (voir chapitre consacré aux réseaux locaux).

Les deux technologies les plus répandues sont les imprimantes à jet d’encre et laser.

·       Les imprimantes à jet d’encre (Bubble Jet))

La technologie des imprimantes à jet d'encre a été inventée par Canon, et repose sur le principe suivant :

 

Les têtes des imprimantes sont composées de buses (jusqu'à 256), chauffées entre 300 et 400°C plusieurs fois par seconde. Chaque buse produit une bulle minuscule qui fait s'éjecter une gouttelette extrêmement fine. Le vide engendré par la baisse de pression aspire une nouvelle goutte.


·       Les imprimantes laser

La technologie est proche de celle utilisée dans les photocopieurs. Une imprimante laser est constituée d'un tambour photosensible qui est chargé électriquement par un rayon laser, pour attirer l'encre (phénomène électrostatique). Le motif ainsi constitué sera déposé sur la feuille de papier.

La vitesse d’impression, mais aussi le prix, sont supérieurs à ceux d’une imprimante à jet d’encre.

Les clés USB

Les clés USB (ou memory stick, ou pendrive ou mobile disk ou …) sont composés de matrices, dont chaque intersection constitue une électrode de stockage.

Suivant que l’on a appliqué ou pas une tension électrique sur cette électrode, elle laissera passer ou pas le courant, représentant un 1 ou un 0

 

 

 

 

 

 

 

Zone de Texte: l’électrode est déchargée, elle n’empêche pas le courant de passer : c’est un 1
Zone de Texte: l’électrode est chargée, elle empêche le courant de passer : c’est un 0
 

 

 

 


Ce type de périphérique peut être branché « à chaud » mais nécessite l’installation d’un driver (voir chapitre suivant) pour les systèmes antérieurs à Windows 2000. Les clés USB actuelles ont une capacité pouvant aller jusqu’à 4 Go.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

Annexes

 

 

A - Quelques caractéristiques des microprocesseurs …

 

Processeur

Année

Fréquence (en MHz)

Transistors (millions)

Largeur de piste (en micron)

Socle

Cache (en ko)

L1

L2

Pentium

1993

60 à 200

3

0.35 à 0.8

Socket 7

8

Externe

Pentium II

1997

233 à 450

7,5

0.25 à 0.28

Slot 1

16

Externe

Pentium III

1999

450 à 1200

28

0.13 à 0.25

Socket 370

32

256 / 512

Pentium 4

2000

1200 à 3800

42 à 55

0.09 à 0.18

Socket 423
Socket 462
Socket 478
Socket LGA

20

256 Ko à
2 Mo

Athlon

1999

650 à 1400

22

0.25

Slot A

64

Externe

Athlon XP

2001

1133 à 2200

37,5

0.18

Socket A

128

512 Ko

Athlon 64

2003

2000 à 3000

105

0.13

Socket A
Socket 939
Socket 940

128

512 Ko à
2 Mo

 

B - Quelques caractéristiques des RAM actuelles …

 

Technologie

Type

Fréquence
(en MHz)

Débit maximum
(en Mo/s)

Nombre de broches

Signe de reconnaissance

Prix *
(256 Mo)

SD-RAM

PC100

100

800

168
2 « rainures »

5 000 CFP

PC133

133

1064

3 500 CFP

DDR

DDR266 ou PC2100

2 x 133

2128

184

1 « rainure »

2 500 CFP

DDR333 ou PC2700

2 x 166

2656

DDR400 ou PC3200

2 x 200

3200

DDR-2

PC4200 ou PC4300

533

4200

240
souvent boîtier alu

3 000 CFP

PC5400

667

5400

7 000 CFP

Rambus

PC800

2 x 400

3200

184
2 « rainures »
boîtier alu

15 000 CFP

PC1066

2 x 533

4264

18 000 CFP

 

* : prix indicatifs au 20/07/2005 sur www.grosbill.com pour des mémoires génériques ou proposées par des marques peu connues.


C – Normes et caractéristiques des interfaces IDE

 

Norme

Synonyme

Année

Modes supportés

Débits maxi.
(en Mo/s)

ATA

IDE

1981

PIO mode 0
PIO mode 1
PIO mode 2
DMA Mode 0

3.33
4.16
5.22
8.33

ATA - 2

EIDE

Fast ATA

1994

PIO mode 3
PIO mode 4
DMA mode 1
DMA mode 2

11.1
13.3
16.6
16.6

ATA - 3

 

1996

PIO mode 3
PIO mode 4
DMA mode 1
DMA mode 2

11.1
13.3
16.6
16.6

ATA/ATAPI - 4

UDMA 33

ATA/33

1997

UDMA mode 0
UDMA mode 1
UDMA mode 2

16.6
25.0
33.3

ATA/ATAPI - 5

UDMA 66

ATA/66

1999

UDMA mode 3
UDMA mode 4

44.4
66.6

ATA/ATAPI - 6

UDMA 100

ATA/100

2000

UDMA mode 5

100

ATA/ATAPI - 7

UDMA 133

ATA/133

2003

UDMA mode 6

133

 

 

 

 

D – Bips d’erreur des BIOS

 

BIOS Phoenix

 

Bips

Erreur

Action

1.1.3

CMOS

vérifier la pile

1.1.4

Checksum Bios

vérifier le cavalier Flash Bios

1.2.1

erreur de timer

panne de la carte mère

1.2.2

DMA

conflit de carte d'extension

1.2.3

erreur R/W DMA

Conflit extension ou carte mère

1.3.1

Refresh

vérifier insertion barrettes RAM

3.2.4

clavier

vérifier le clavier

3.3.4

mémoire graphique

vérifier VRAM de la carte

4.4.1

interface série

vérifier connexion port COM

4.4.2

interface parallèle

vérifier connexion port LPT

 

BIOS Award

 

Bips

Erreur

Action

1 court

tout va bien

 

2 courts

problème de configuration

vérifier les options du Bios

1 long, 2 courts

erreur de carte graphique

vérifier l'insertion et la VRAM

1 long, 3 courts

erreur de clavier

vérifier le branchement

 

BIOS AMI

 

Bips

Erreur

Action

1 court

de rafraîchissement de mémoire

vérifier l'insertion de la mémoire

2 courts

de parité de mémoire

vérifier l'insertion, panne possible

3 courts

dans les 64 premier K de RAM

vérifier l'insertion

4 courts

de Timer

panne de carte mère. S.A.V.

5 courts

d'accès au processeur

vérifier l'insertion du processeur

6 courts

durant le test de mode protégé

panne probable de processeur.

7 courts

de processeur

ventilateur, panne possible du CPU

8 courts

d'accès à la mémoire graphique

vérifier l'insertion de la VRAM

9 courts

de ROM Bios

vérifier les cavaliers de Flash Bios

10 courts

d'accès ao CMOS RAM

changer la pile ou panne

11 courts

d'accès au cache

vérifier les barrettes de cache

 

 

 

 

E – Sites des principaux constructeurs de cartes mères et de PC

 

Nom

Sites Internet

Asustek (Asus)

http://france.asus.com/

Abit

http://www.abit.com.tw/

Elite

http://www.ecs.com.tw/

MSI

http://www.msi-computer.fr/

Soltek

http://www.soltek.com.tw/

Gigabyte

http://www.giga-byte.com/

Epox

http://www.epox.com/

Hewlett Packard

http://www.hp.com/

Compaq

http://www.compaq.com/

Continental Edison

http://www.continentaledison.com/

 


F – Principales caractéristiques des périphériques de stockage …

 

 

Périphériques et unités de stockage

Périphérique

Interface

Capacité

Taux de transfert

Prix *

Support

(indicatifs)

Disque dur

 

IDE ou SCSI

Jusqu’à + de 400 Go

Selon interface

 

Lecteur de disquette

lecteur

FDC

 

Env. 100 Ko/s

2 500 CFP

disquette

 

1,44 Mo

 

80 CFP

Lecteur de disquette ZIP

Lecteur ZIP

IDE ou USB en externe

 

5 à 10 Mo/s

De 7 000 à 20 000 CFP

Disquette Zip

 

100 à 750 Mo

 

1 000 à
2 000 CFP

Lecteur de bande ou streamer

Lecteur

IDE ou SCSI

 

 

60 000 CFP

bandes

 

De 10 à
40 Go

 

6 000 CFP

Lecteur CD et DVD

Lecteur

IDE ou SCSI ou USB en externe

 

52 x 150ko/s

16 x
1350 Ko /s

A partir de

2 000 CFP

CD ROM

 

650 à 900 Mo

 

 

DVD ROM

 

4.3 à 17 Go

 

 

Graveur CD

Graveur

IDE ou SCSI ou USB2

 

52x/32x/52x

À partir de
3 000 CFP

CD-R

 

650 ou 700 Mo

 

100 CFP

CD-RW

 

700 Mo

 

200 CFP

Graveur  DVD

Graveur

IDE ou SCSI ou USB2

 

4x, 8x ou 16x

À partir de
5 000 CFP

DVD-R

 

4,7 et 8,5 Go

 

300 CFP

DVD-RW

 

4,7 Go

 

600 CFP

Clé USB
(Pendrive)

 

USB 1 ou USB 2

De 64 Mo à
4 Go

Env. 1 Mo/s

De 1 500 à 20 000 CFP

 

* Les prix sont donnés à titre indicatif et peuvent varier d’une marque à l’autre.

Prix relevés sur www.prixdunet.com – Août 2005.